Il n’est jamais trop tard pour restaurer la peinture de sa vie…

La suradaptation, j’en connais un rayon! Guidée par des drivers, j’ai longtemps essayé d’être ce que je ne suis pas. Mais qu’est-ce que les drivers?? Comme leur nom l’indique, ce sont des conditionnements qui prennent le contrôle de nos comportements.

Il en existe cinq:

  • « Sois parfait »
  • « Sois fort »
  • « Fais des efforts »
  • « Dépêche-toi »
  • « Fais plaisir »

Qu’ils proviennent de l’extérieur ou de notre petite voix intérieure, à force d’être répétés, ils influencent inconsciemment nos comportements. Ces « mots-laser » attaquent dès l’enfance. Je peux constater que, très jeunes, les enfants sont conditionnés, que ce soit par l’environnement extérieur ou par le petit oiseau moqueur, le chacal, ou autre nom qu’on peut lui donner et qui s’est déjà invité chez chacun d’entre nous.

Face à une situation nouvelle, à un changement, que fait notre esprit? Il s’adapte… L’adaptation fait partie des qualités, des « super-pouvoirs » comme j’ai coutume de les nommer avec les enfants. Mais là où ça devient un problème, c’est lorsqu’une personne se SURadapte. Imaginons ces « mots-laser » qui prennent le contrôle de notre cerveau et qui orientent tous nos comportements sans jamais plus consulter notre coeur ou notre âme! Adultes comme enfants en viennent à s’oublier. Ils agissent pour les autres et non plus pour eux.

La suradaptation est très présente chez les personnes hypersensibles (mais pas que!). Il nous faut souvent arriver à l’âge adulte et être confrontés à notre miroir (la chair de notre chair) pour s’en rendre compte!

Parce qu’il est plus facile d’élever une enfant heureux que de réparer un adulte brisé, j’ai à coeur d’accompagner les plus petits sur le chemin de l’authenticité.

Donnons à nos enfants l’occasion d’être qui ils sont! Pour ETRE qui ils sont, ils doivent d’abord SAVOIR qui ils sont… En leur proposant des activités et méthodes d’apprentissage variées, nos petites têtes blondes pourront tester toutes les couleurs de la palette de l’être humain. Ils pourront ainsi peindre l’oeuvre de leur vie. Après l’avoir expérimenté par eux-même, ils auront le choix de réutiliser les couleurs qui leur parlent, même si elles sont différentes de celles choisies par leur voisin, leurs parents, leur professeur,…

Regarder à l’intérieur de soi pour se connaître et ensuite, être!

Il n’est jamais trop tard pour restaurer la peinture de sa vie. Même adulte, il est encore temps de partir à la découverte de son être intérieur et de renouer avec lui. Et vos enfants sont là pour vous le rappeler et vous aider! Alors, maman, papa, soyez IMPARFAITS, acceptez d’être VULNERABLES, faites de votre MIEUX, prenez le TEMPS et faites-VOUS PLAISIR!

Fanny Royen

Lettre à ma fille…

Il y a un peu plus de huit ans, tu as fait ton apparition dans notre famille. En mettant les pieds sur terre, tu as emmené avec toi des bagages remplis de magie, de perspicacité, d’intuition, de sensibilité, d’authenticité, d’amour…

Que de merveilleuses perles qui constituent ta personnalité.

Toi, petit être de lumière, tu as réussi à me faire voir l’Essentiel. Grâce à toi, j’ai compris ce que je souhaite pour moi, pour ma famille, pour le monde :

Dans une société où la performance et la compétition priment, je vois la coopération, la solidarité et je fais de mon mieux.

Dans une société où on attend de nous la perfection, j’ai compris que l’erreur fait grandir.

Dans une société où règnent le stress et la fatigue, je vois de la sérénité, de la détente et du bonheur.

Dans une société qui juge, je vois de la bienveillance.

Dans une société qui met en avant le paraître, je découvre le bonheur d’être soi-même.

Dans une société où il faut rentrer dans le moule, je forge mes propres opinions et je les affirme.

Dans une société qui agit selon le regard des autres, je décide de regarder à l’intérieur de moi et de m’écouter.

Dans une société remplie d’intolérance, je prône l’ouverture d’esprit.

Face à la rigidité de notre société, je sème des imprévus et de la flexibilité.

Dans une société où l’on travaille pour l’argent, j’exerce un métier qui m’épanouit pleinement.

Dans une société qui donne toute l’importance au pouvoir, je mets au premier plan l’égalité.

Dans une société qui met en avant la BEAUTE physique, je déshabille les gens pour voir leur BONTE intérieure.

Dans une société faite de matérialisme, je me tourne vers l’essentiel.

Dans une société rythmée par la technologie, je me ressource auprès de notre belle nature.

Merci, ma fille.

Même s’il est difficile, pour toi comme pour moi, de confronter idéaux et réalité, je te promets de continuer à faire grandir nos cœurs ensemble.

Ensemble vers l’Essentiel, ensemble sur la route du bonheur…

Fanny Royen

Pourquoi intégrer le reiki à Pot-en-ciel?

Avez-vous déjà remarqué comme la vie est bien faite? Depuis quelques années, je pose un nouveau regard sur la vie et j’ai appris à prêter attention aux signes qu’elle m’envoie. Je dirais même que c’est mon potentiel qui se manifeste… Toutes les décisions et prises de conscience que j’ai vécues dernièrement, je les avais en moi.

Le reiki s’est invité dans ma vie il y a quelques mois et a intensifié ma démarche de développement personnel. J’ai pu retrouver et « guérir » mon enfant intérieur. J’ai vécu les deux premières initiations et je me réjouis déjà de la troisième.

Avant de poursuivre, laissez-moi vous expliquer de quoi il s’agit: Le reiki est une technique énergétique d’origine japonaise conçue par Mikao Usui (1865-1926). La pratique du reiki apporte un bien-être à tous les niveaux de l’Etre. Un processus d’auto-guérison se met en place dans le corps, l’esprit et le cœur grâce à un équilibrage des énergies et des chakras. Cette technique apporte plein de vertus, dont les suivantes:

  • Soulager les souffrances et les peurs;
  • Diminuer le stress et l’angoisse;
  • Harmoniser les énergies;
  • Apporter calme et bien-être;
  • Augmenter la confiance en soi;
  • Accélérer le processus de guérison;
  • Libérer les blocages émotionnels;
  • Renforcer le système immunitaire.

Très vite, j’ai compris en quoi le reiki pouvait être complémentaire au coaching que je propose pour les enfants. De plus en plus, mes séances se déroulent dans les bois. Lors des stages, nous profitons également de notre belle nature pour nous ressourcer par la méditation de pleine conscience, par des câlins aux arbres,… Quoi de mieux que le retour aux sources pour faire le plein d’énergie positive? Le reiki peut apporter une complémentarité au coaching, dans le sens où cela permet d’ajouter l’aspect « corps et coeur » au côté plus « mental et conscient » du travail effectué lors des séances de coaching.

Initialement, j’ai choisi l’appellation « pot-en-ciel » pour faire référence à la nature car j’aime comparer un enfant à une plante qui va puiser ses richesses dans la terre, grâce à ses racines, pour s’épanouir. Dernièrement, j’ai réalisé que ce choix d’écriture pouvait amener une signification supplémentaire: celle du lien énergétique avec la Terre et l’Univers…

« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » Paul Eluard.

Fanny Royen

Retrouvons ce qui nous fait chaud au coeur

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, j’aimerais vous faire découvrir le « conte chaud et doux des chaudoudoux » de Claude Steiner. En voici d’abord un résumé. Vous pourrez lire ensuite l’interprétation que j’en ai faite et le message que je souhaiterais en retirer et partager…

« L’histoire commence dans un pays lointain, il y a fort longtemps de cela où tout le monde vivait très heureux et échangeait des chaudoudoux inépuisables. Chaque fois que quelqu’un recevait un chaudoudoux, il se sentait immédiatement chaud et doux de partout. Les gens de ce pays n’arrêtaient pas d’échanger des chaudoudoux et on pouvait en avoir autant qu’on voulait car les chaudoudoux étaient gratuits ! Il suffisait de plonger la main dans son sac et de les  offrir.

Vous l’aurez compris, les chaudoudoux sont la métaphore des marques d’attention et d’amour gratuites que nous échangeons et qui remplissent  celui qui donne et celui qui reçoit de bien-être.

Mais voilà, la vilaine sorcière Belzépha n’était pas contente : les gens étaient si heureux qu’ils n’achetaient pas ses filtres et potions magiques. Elle  décida de semer le doute dans l’esprit des villageois : et si un jour, il n’y avait plus de chaudoudoux ?

Les villageois commencèrent à avoir peur de la  pénurie : chaque fois qu’une personne offrait un chaudoudoux, ses proches craignaient qu’il n’en reste plus pour eux. Les parents et les enfants commencèrent à se surveiller et à hésiter avant d’échanger des chaudoudoux.

Les gens arrêtèrent de sourire, devinrent plus sujets à la maladie, à la dépression, certains en vinrent à mourir.

La sorcière était satisfaite car elle vendait beaucoup plus de potions mais craignait que tous les villageois ne meurent. Elle inventa donc les froids-piquants.

Les froids piquants rendaient les gens froids et hargneux mais  au moins, ils ne mourraient plus. Soit ils achetaient des pilules à Belzépha, soit ils devaient travailler pour pouvoir s’offrir des chaudoudoux devenus rares et chers.

Mais un jour arriva Julie Doux dans le village. C’est une belle et généreuse femme qui aime sourire aux enfants et qui n’a jamais entendu parler de la pénurie de chaudoudoux. Elle en offrait gratuitement sans avoir besoin de lui demander. Les enfants l’adoraient car ils se sentaient bien avec elle. Eux aussi se mirent à distribuer des chaudoudoux quand ils en avaient envie, comme dans le bon vieux temps.

Cependant, les adultes devinrent inquiets et établirent une loi selon laquelle il était défendu de distribuer des chaudoudoux pour le plaisir.

Le livre se termine sur une interrogation : quel sera l’avenir ?« 

J’ai découvert ce conte lors de mes recherches sur les différentes façons d’apprendre l’empathie aux plus jeunes. Je trouve cette histoire magnifiquement imagée. Parler des « chaudoudoux » aux enfants m’inspire beaucoup pour aborder la notion de partage et leur faire comprendre que cette valeur ne s’applique pas uniquement au matériel mais que nous pouvons aussi partager notre bonheur, nos émotions positives et ce, de manière inconditionnelle.

Ce conte permet de prendre conscience de nos besoins essentiels, à savoir entre autres: le besoin d’amour. Il traite également de la peur qui peut détériorer les relations humaines. Je trouve l’histoire des chaudoudoux tout à fait d’actualité avec la crise sanitaire que nous vivons, le climat de peur associé et tous les malheurs qui en découlent.

J’ai le sentiment que beaucoup d’entre nous ont remplacé leurs « chaudoudoux » par des « froids-piquants »… Cela est parti de bonnes intentions: « Préservons nos proches… Gardons nos « chaudoudoux » bien au chaud… » Mais tout comme dans l’histoire, guidés par la peur de perdre, les gens ont mis de côté ce qui les rend heureux et ont cessé de partager leurs petits bonheurs avec le monde qui les entoure. Toujours comme dans le conte, beaucoup de personnes ont arrêté de sourire, sont devenus plus sujets à la maladie et à la dépression à cause du covid 19, à cause des interdictions et des dictatures auxquelles nous sommes soumis depuis bien trop longtemps.

« On sacrifie l’amour de la vie à la peur de la mort » André Comte

Alors, aujourd’hui, j’ai envie de crier à tout le monde, à nos enfants et adolescents principalement, d’aller chercher tout au fond de leur sac leurs « chaudoudoux » pour les consommer et les partager de manière inconditionnelle car s’il y a bien une chose qui ne s’épuise jamais et qui est plus fort que tout, c’est l’amour!

Je terminerai en remplaçant la phrase « Méfiez-vous les uns des autres » par deux phrases que me disait souvent mon grand-père: « Vous êtes riches mes enfants… Aimez-vous les uns les autres!« .

Fanny Royen

Le jour où j’ai compris que ma sensibilité pouvait être AUSSI une qualité…

Comme je l’ai expliqué dans ma description de « pot-en-ciel », je me passionne depuis quelques temps pour l’aide à la personne, et en particulier aux enfants. Mon objectif, mon souhait, mon rôle est de les aider à prendre conscience de leurs ressources et de leurs richesses.

Contre toute attente, je me rends compte aujourd’hui que j’ai entamé le même processus pour moi. Cette semaine, j’ai mené mon premier stage de vacances sur le thème des intelligences multiples et de la confiance en soi. Je passe de très beaux moments avec les enfants. Leurs retours et leur gratitude me procurent un bonheur intense et m’ont permis d’ouvrir les yeux sur le cheminement parcouru ces deux dernières années.

Durant longtemps, j’ai vécu ma sensibilité comme une tare. Celle-ci faisait transparaître de moi une certaine fragilité que les autres me renvoyaient parfois inconsciemment. Je me suis ainsi retrouvée dans un engrenage. Plus les autres me pensaient fragile et plus je me pensais vulnérable. J’en suis arrivée à me convaincre que je ne pouvais jamais être à la hauteur, dans quelque domaine que ce soit. 

Et puis, il y a 7 ans et demi, je suis devenue maman pour la première fois. Avec mon mari, nous avons trois merveilleuses filles et ma famille est ma plus grande fierté. Très vite, je me suis trouvée confrontée à l’hypersensibilité de ma fille aînée. J’ai rencontré des difficultés à la comprendre et à l’aider et j’en rencontre encore actuellement. Paradoxalement, je me sens comme liée à elle par cette sensibilité commune. J’ai cherché longtemps les causes de son manque de confiance et d’assurance, ce qui m’a poussée à me projeter dans ma nouvelle vie de coach. C’est aujourd’hui, en arrivant à l’accomplissement de mon projet et, par la même occasion, de mon cheminement personnel, que la phrase suivante prend tout son sens : « dans la vie, il n’y a pas de hasard ». La vie a déposé sur mon chemin des personnes et des événements qui m’ont permis de faire un travail sur moi-même.

Actuellement, je m’épanouis dans mon nouveau projet de vie et je me rends compte que, moi aussi, j’ai du bon à apporter aux autres. Ma sensibilité et mes émotions sont devenues mes alliés.

“Quand intelligence et sensibilité sont en parfait équilibre, on a le merveilleux acteur.”

Charlie Chaplin / Ma vie.

Fanny Royen.

Comment mon enfant a-t-il appris à vivre avec le coronavirus?

Voici plusieurs mois qu’un certain « coronaminus » nous embête, chamboule nos habitudes, nous empêche de voir nos proches et de les embrasser, nous empêche d’exercer notre travail comme on le voudrait… Ce même « coronaminus » a peut-être apporté aussi un peu de positif à chacun d’entre nous.

Plusieurs mois que nous vivons un ascenseur émotionnel: nous voyageons entre inquiétude, incertitude, solitude, peur, tristesse, colère mais aussi joie de retrouver les nôtres avant de devoir à nouveau nous en éloigner. L’amour, l’empathie et la solidarité sont également très présents dans tout ce mic-mac d’émotions, de sensations, de ressentis.

Je m’adresse à vous dans ma position d’adulte, d’institutrice, de parent… Et si l’on se mettait aujourd’hui dans la peau de nos enfants? Comment vivent-ils la situation? Posent-ils des questions? Expriment-ils leur mécontentement ou au contraire leur joie?

Nos enfants s’approprient la situation chacun à leur façon et il est important d’y être attentif. Ils absorbent beaucoup de choses et sont capables d’une grande adaptation. Telle une éponge, ils peuvent prendre la forme que l’on souhaite. Il est utile de temps en temps de presser ces petites éponges.

Tout d’abord, en tant que parents, nous voulons les protéger et les préserver. Mais il ne faut pas oublier qu’ils ont besoin d’être informés et de donner du sens à tout ce qui se passe. Prenez le temps de les questionner sur ce qu’ils savent de la situation. Ecoutez-les et apportez-leur les précisions dont ils ont besoin. On entend toutes sortes d’informations, que ce soit à la télévision, à la radio, à l’école ou dans les conversations d’adultes. Ce n’est pas facile pour nos petites têtes blondes de faire le tri dans tout cela. C’est une perte de contrôle pour eux. Nous savons que les enfants, surtout les plus jeunes, ont besoin de stabilité, de rituels et de repères. Lorsque la situation leur échappe, cela peut être difficile à vivre. C’est pourquoi, il est important de leur montrer qu’on les implique dans le nouveau mode de vie. Ils se sentent ainsi responsabilisés et ça leur donne l’impression de reprendre un peu de contrôle.

Par ailleurs, dans la même optique, les parents ont tendance à masquer leurs inquiétudes. Au contraire, les enfants ont besoin que vous leur parliez de ce qui vous tracasse et que vous vous montriez rassurants. Ils pourront ainsi donner du sens aux émotions ressenties.

Enfin, accueillez leurs émotions. Les albums de jeunesse et les films peuvent être un bon point de départ pour discuter de ce qu’ils ressentent. Et s’il est compliqué pour vos petits loups de mettre des mots sur les émotions, invitez-les à les dessiner, à les mettre en scène, à les mettre en musique. Laissez place à la créativité. Nos bambins sont très doués pour cela.

« Lorsqu’un enfant se retrouve confronté à une difficulté, il regarde ses parents pour voir non seulement ce qu’ils en disent mais l’ensemble de leur comportement afin d’apprendre ce qu’il doit ressentir et comment réagir. Les messages envoyés par les parents dans ces moments formateurs construisent peu à peu la notion que l’enfant a de lui-même et de sa relation aux autres. »

Daniel Goleman

Fanny Royen